Le marathon des sables, le plus beau raid du monde
A quelques jours du départ de Patrick Lescos, de l'ACA et du Peloton de l'amitié, un petit reportage sur le marathon des sables de Christophe Thomas , qui en dit long sur cette aventure hors du commun et nous ouvre sur un monde à part dans la course à pied, celui du désert.
D'ores et déjà bravo et courage à Patrick et ses compagnons de raid.
Du 8 au 18 avril 2016 :
«  Le retour aux réalités est rude. Il m’a fallu des semaines pour apaiser cet intense bouillonnement. » Voilà ce qu’écrivait Christophe Thomas l’an dernier, à son retour du Marathon des sables. Le MdS fait partie de ces aventures extraordinaires qui changent le court d’une vie. «Ã¢â‚¬Å Un coureur avec qui vous partagez ne fût-ce qu’une minute devient un frère d’arme tellement cette course suscite des émotions d’une puissance rare. D’ailleurs, j’y retourne… » Durant six jours et sur 240 kilomètres, ces traileurs de l’extrême vont traverser une partie du plus beau désert du monde, début avril. Le raid le plus mythique de la terre. L’aventure a débuté en 1984. Patrick Bauer a 28 ans et décide de parcourir le Sahara en solitaire. 350 km d’un désert inhabité où il ne rencontre ni village, ni oasis, ni point d’eau. Un voyage en autonomie totale, avec un sac à dos de 35 kg contenant eau et nourriture. Une traversée de 12 jours. Aujourd’hui, Patrick Bauer est à la tête d’une vraie machine. Plus de 400 personnes pour l’encadrement avec deux hélicos, 50 médecins, 120 000 litres d’eau en bouteilles, 270 tentes berbères et sahariennes qui forment un village ambulant Mais l’esprit demeure, nous assure Christophe. Même quand on est mille coureurs, même quand on vient de 50 pays différents. Chaque coureur doit effectuer son «Ã¢â‚¬Å pèlerinage des sables » en autonomie totale. Il emporte pour le périple sa nourriture, son équipement. L’organisation ne lui procurera que 10 litres d’eau par jour. Pas une goutte de plus. Pour se laver, pour boire. «Ã¢â‚¬Å C’est pour moi le plus dur. Après trois jours à l’eau chaude, je me serais battu pour un coca bien frais…  Pour le reste (mais je n’ai pas dû affronter de tempête de sable), cela reste abordable, avec un bon entraînement. »La suite ...