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Le Marathon des Sables de Patrick
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Témoignage de cette expérience unique.

Merci a Patrick ( 361 eme en 45h31'22) et ses amis pour ces magnifiques photos.

 

 

Pour ma deuxième participation au MDS (Marathon Des Sables) cette année, du 10 au 16 avril, évidement la question est posée : Pourquoi y retourner ?

Lors de ma première participation en 2014, c’était surtout pour accompagner mon ami Albert Gaulard et toute une équipe de camarades qu’avait su galvaniser autour d’un projet commun un autre Gersois, Aimery Forzy.

D’amis et amies à d’autres amis c’est au total une trentaine de coureurs de tous niveaux, et de toutes régions et horizons de France, qui prendront le départ en 2014 sous la forme de deux équipes

Terre d’av/ Equinox 1 élite et Terre d’av/Equinox 2. A l’arrivée de cette première expérience, plutôt douloureuse, au bord de la piscine d’un riad, nous revenions dans les meilleures conditions de confort vers nos vies « ordinaires », et je promettais, comme bon nombre d’autres de l’équipe, que l’on ne m’y reprendrai plus !

Alors pourquoi y retourner ?

Je n’ai pas fait tant de course que cela autour de notre planète, mais de ma propre expérience, cette course « nature » de par son règlement et son environnement, vous projette hors du temps, c’est pour chacun une formidable aventure humaine en même temps qu’un défi sportif à la conquête des grands espaces de ce désert magnifique et hostile, également un voyage intérieur, avec des moments de douleur, des moments de doute mais aussi des moments de joie simple des échanges intenses où un petit service rendu, une main tendue ou un simple sourire, prennent des proportions d’une intensité immense dans ce chaudron de notre humanité où bouillonne plus de 1 000 participants de 50 pays différents. C’est une expérience unique.

Venus des cinq continents, champions et anonymes coureurs de haut niveau et simples marcheurs armés d’un mental d’acier, toutes et tous vont se battre, pour arriver au bout de ces 257 Kms, en autosuffisance alimentaire, avec pour toute arme un sac à dos qui vous meurtrit les épaules et une eau « rationnée » qui, très vite tiède, vous permet de tenir sous des températures qui avoisinent les 40° à l’ombre et un taux d’humidité qui dans certaines région est inférieur à 5% (de quoi ne pas mettre un chameau dehors*).

Loin des ordinateurs, des téléphones portables, des médias, je suis venu revivre toute cette intensité de vie, cette communion dans l’effort, le dépassement de soi, j’ai pris le départ pour la deuxième fois avec mon compagnon de course, Albert Gaulard qui participait en qualité de M4 (anciennement V4) soit la catégorie des plus de 70 ans catégorie dans laquelle il finira sur la deuxième marche du podium. Bravo !

Je ne saurais raconter cette aventure sans souligner l’importance que prend dans ce type de préparation notre entourage, au-delà des quelques 12 jours d’absence c’est aussi ce que doivent endurer nos proches durant notre préparation, ils partagent nos doutes, nos angoisses, tous ces longs moments d’absence passés à s’entrainer, à se préparer, à faire les rayons des boutiques spécialisées, à lire des revues, toujours à l’affût d’un conseil, d’une innovation technique, du détail qui, peut-être nous rendra la vie juste un peu moins dure lorsque nous serons là-bas. Un grand merci donc à tous ceux et toutes celles qui nous entourent et nous encouragent, avant et durant cette épreuve. Ce sont à eux également que nous pensons quand au plus dur de notre périple – par exemple sur la longue, cette année 84 km avec plus de 1 000 m de D+ (et oui le désert a ses petites montagnes, les djebels) – lorsqu’ il nous vient l’envie d’abandonner, après des heures et des heures de marche et de trottinement sous le poids du soleil et du sac à dos, abîmé par les nuits sous des tentes de huit, à même le sol, nous repartons poussés par notre foi, portés par ceux qui quelque part sur la planète nous ont accompagné dans la préparation de cette aventure, nous devons pour eux aussi, relever la tête, oublier nos blessures, nos ampoules, nos chairs meurtries pour continuer à avancer vers cette banderole d’arrivée. Beaucoup d’entre nous courent pour une cause, pour ceux-là leurs pensées iront également aux nombreuses associations qui leur font confiance et qu’ils sont venus représenter.

Cette aventure nous la partageons également avec tous les membres de l’organisation. C’est près de 600 personnes, dont 70 membres des Doc Trotter pour le service médical, qui nous accompagnent et mettent tout en œuvre pour permettre aux coureurs de profiter pleinement de leur expérience rendue unique.

Au total ce sont 2 000 personnes qui chaque jour se déplacent dans cette région du désert Marocain.

« Malgré ce gigantisme du Marathon des sables, l’organisation et Patrick Bauer le patron et le créateur de l’épreuve, veillent à préserver l’âme originelle » sans oublier une dimension écologique, afin de limiter au maximum les traces du passage de cette immense caravane humaine.

A noter une dimension humanitaire de l’organisation, présente toute l’année dans cette région, sous le haut patronage du roi du Maroc, depuis plus de trente ans.

Pour celles et ceux du club qui souhaiteraient en savoir plus, par simple curiosité ou par envie de tenter l’aventure, je suis à votre disposition, conscient de la chance que j’ai d’avoir pu vivre cette expérience, et du devoir de la partager.

Je profite de cet article pour remercier l’ACA et tout particulièrement Isabelle qui, il y a maintenant 16 ans, m’a fait découvrir et aimer la course à pied.

 

*En fait ce sont des dromadaires mais tout le monde les appelle des chameaux.


 Patrick Lescos

vidéo reportage du MdS 2012

 



l 21/05/2016 à 13h48 Clavaud

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